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L'antre de Kcid
4 mai 2006

C'est du chinois, n'est ce pas ?

Mardi journée des langues. Après une magnifique matinée de topographie, j'ai le droit à 4h de langues. En première langue, je fais de l'anglais et la professeur est très sympathique.

J'enchaine plus tard, de 17h45 à 19h15, avec le cours de chinois. Je m'y suis inscris un peu sur un coup de tête au début de l'année. La culture asiatique m'attire avec entre autres les films de Hong Kong et la culture japonaise (mangas, films d'animation..).

Le premier cours nous étions, au bas mot, 50. Au dernier cours, il y a eu 10 personnes. On a eu le droit à de la calligraphie, exercice étant consideré comme un art. les calligraphes sont des artistes au même rang que les peintres. Il n'y a pas une façon d'écrire, mais une quantité énorme. Chacun a son style et c'est de la création.

Grâce à ces cours j'ai pu découvrir, ou plutôt, entrevoir une culture radicalement différente. La langue chinois est très particulière. L'oral est très différent selon les lieux, mais l'unité est dans l'écrit. A savoir, on peut lire un texte qui date de plus de deux mille ans sans trop de difficultés... Mais qui arriverait à lire avec facilité un texte français datant du 16ième siècle ?

La puissance n'est pas que dans cette caractèristique. Les idéogrammes ne sont pas des signes dépourvus de sens. Leurs formes ont une signication et representent leurs sens véritablement. C'est très impressionnant de voir que le mot graphiquement est lié à ce qu'il désigne.

La réfléxion vers laquelle ces cours m'ont porté n'est pas étrangère à notre langue. La, où, ce peuple a reussi à garder une unité et une universalité, nous c'est tout le contraire. On peut, en Chine, lire les grands textes qui ont des milliers d'années alors que nous on se limite à quelques centaines d'années. Les traductions et adaptations nous permettent de garder un lien vers notre passé, mais comme l'énonce avec tant de sagesse un proverbe italien Traduttore, traditore (en le respectant je ne me risquerai pas à le traduire).

On se demande pourquoi ce pays est tant attaché à son passé, la réponse est partiellement contenu dans la lingustique je crois. La modernisation et la mondialisation tendent à modifier les langues et inévitablement à couper les peuples de leurs racines tout en les rapprochant les uns des autres.

Je suis très attaché à l'histoire et je trouve que cette situation grave. Je suis à la fois charmé et étranger au système chinois. Garder une même écriture pendant tant d'années, permet à la population de voir son passé clairement et de ne pas perdre les enseignements de celui-ci. Par contre, l'inconvenient est sa rigidité. On est contraint par le passé. Cette langue tend à se moderniser ce dernier siècle, est-ce un bien, un mal ?

On ne marche pas vers l'avenir en tournant le dos au passé.

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